Qui peut connaître La friabilité d'un exil absolu Dans les sables du désert. Qui peut comprendre L'érosion de l'existence Et l'interminable agonie Des jours décérébrés.
L'automne a versé ses dernières pluies Sur le feuillage des illusions. La pelle a fait son œuvre Et le chemin ruisselle de mélancolie.
On ne peut connaître Ceux qui souffrent sans clamer leurs vertus. On ne peut comprendre Les anciens qui s'éparpillent Aux quatre coins des saisons.
L'hiver accorde des sentiments Que la neige efface De son linceul de dignité. Demain verra le jour Qu'hier n'a pas connu.