Sur le banc, la colline devant moi En flots d'émeraude et de rubis Le ciel apeuré en traînées d'émoi Sur le banc, ma demeure, mon abri.
Deuxième repos
Ai-je oublié les bermes délaissées L'horizon meurtri de rage et de guerres L'enfant-soldat, le front dans la tourbière Ma vie sur le banc, la tête baissée.
Troisième repos
Alors peut-être au jardin de quartier Conterai-je la vie du SDF Une vie sans saveur et sans relief Son cœur et le banc… Ses propriétés.
Quatrième repos
Allongé sur le banc, bûches dans l'âtre Le feu crépitant, langues infernales J'observe, sidéré, la bacchanale Des lutins follets sur le mur noirâtre.
Cinquième repos
À l'heure des batailles et des luttes Sous le regard franc du ciel automnal La banc saigne la douleur vespérale. Il est temps de comprendre notre chute.