Dis-moi le nombre de faux accusés Et combien de culs posés sur le banc De l'infamie entre haine et jurés Sous le regard blanc des gens de haut rang.
Septième repos
Il me reste en mémoire quelques nombres Quelques sceaux gravés sur des pierres noires. Sur le banc du souvenir taché d'ombres Je suis un marbre figé dans le soir.
Huitième repos
On ne choisit pas au souffle d'Éros Son ami, son amante, son aimé(e). À Paris, à Vérone, à Mykonos L'aube est amour sur les bancs-canapés.
Neuvième repos
En songe, en rêve ou en réalité Le banc de pierre accueille nos fessiers, Entend les mots d'amour, les mots grossiers Sait qu'il est le banc de la société.
Dernier repos
Au cimetière des nations armées Repose la cloche des libertés. Au bout d'une allée, contre un mur tagué Gît ce banc, vide pour l'éternité.