Il parlait à son chien Du champ d'espérance à la fleur épanouie Et de rose à l'aube fleurie Pesant sa vie tout près des sentes Sans ignorer l'autre existence De menthe verte et d'aubépine Au matin turquoise de l'éphémère Du tremble songeur en ombre Butinant çà et là les chemins herbeux Des forêts calcinées rouge-sang Aux frondaisons désolées Et connaître plus que rien
Savoir s'exprimer en se taisant Admettre la vie comme un chemin Dont la fin n'est pas ici
S'endormir à la chaleur des étoiles S'éterniser au chant de l'oranger Cueillir un regard songeur et voilé De lune timide et angoissée Puis s'en aller seul éternel Vers d'autres crépuscules Portant avec lui et en lui D'incompréhensibles vérités.
Sixième lettre
Jean gardien du monde Entre l'Éternel et les hommes D'amour au cœur enchaîné De grande puissance De grande passion
Jean de l'onde immobile Issu du fragile destin Au peuple abandonné Près des mares asséchées Force supérieure à l'aveugle De grande souffrance De grande émotion
Jean parti là-bas Trop loin Vers d'autres crépuscules Portant avec lui et en lui D'incompréhensibles bonheurs.