Le frisson doux d’une langueur monotone Assaille mes pensées, les malaxe Les pétrit comme l’on ferait d’une pàte Avant de l’abandonner à la chaleur d’un foyer
Ni rebelle, ni soumis, mon esprit frissonne Surtout ne pas t’oublier Goùter au lait de ton âme, la humer Y sentir cette flamme qui sourd encore sous les cendres
Quand mon esprit s’envole, quand ton âme s’évade Quand ton corps se dissout dans l’horizon nébuleux Vite je saisis mon filet à brumes Et je le plonge dans le néant ouateux
Je ne renonce pas à toi, oh combien jamais Tu es captive de ces lignes, otage de cette Feuille, mais pourtant si libre, Tes barreaux ne sont que de papier