Quand ses mains diaphanes esquissent un je t’aime Sur ce corps fin à la peau couleur femme Quand ce ventre frémit au contact de ses doigts lutins Dessinant, en de fines arabesques le secret chemin
Quand elles se sourient, faisant fi Des regards de mépris, de ceux qui ne connaissent rien Quand leurs cheveux se mêlent et leurs sourires s’emmêlent Croyant en d’autres lendemains Quand leurs corps se rencontrent, Que leurs lèvres échangent en de si doux tressaillements Un tendre consentement
Quand leur jeu devient nous, quand leurs nuits Se rejoignent en de saphiques alliances La beauté est là que rien ne peut heurter Ni les crachats de l’âme, ni le fiel des mots Qui s’écrase sur les silences glissants
La beauté est là, qu’irais-je la troubler Emu par la grâce agile de ces anges mutins
Leur grâce me touche, leur amour qui n’est pas mien Aussi.
Pourquoi faut il que je frissonne ainsi à leurs je interdits