La marquise des ombres au regard brun Scrute la lune, dans son immense chagrin Des larmes de brume s’écoulent De son visage fantôme et serein
Ses bras graciles agitent des nuages doux Dans un tourbillon d’écume et de maux flous Elle façonne les dunes, en dressant les grains Statues de sables, otages des lendemains.
A quel voyage se prépare-t-elle, dont l’avenir Ne s’écrit pas dans ses mains, vers quel abime Glisse t’elle, dans cette souffrance charnelle Oh marquise des ombres, au destin si cruel ?
Pourquoi ces yeux si doux, clairent ils ce désespoir Pourquoi cet ange est il privé de ses ailes, Oui pourquoi ?
Ma petite marquise des ombres, Devant ce qu’il reste de ta vie ci courte, je me tiens coi Là où tu es, je sais que tu es ma fée sombre Etre gracile aux abois