Virevoltants violons volent dans l’horizon, Leurs ailes fidèles s’arrachent à la passion, Sentinelles frêles s’agitent en pamoison Dans l’horizon céleste, fins lumignons
La nuit installe son manteau d’ombres La lune est rousse, phare nocturne Guidant les rêves égarés des âmes vives Qui tressaillent dans leur couche sombre.
Un astre glisse, vaisseau fantôme hérissant de son étrave mu L’obscur douillet. Cap vers l’étoile du berger Où d’autres astres inconnus, l’œil ne le sait. Entends-tu le rire de l’ange éthéré ?
Dans les crachins nocturnes, tanguent de facétieuses étoiles Au son des cornemuses rieuses et des tambours lactés, Chassant de leur ode à la nuit quelques hiboux froissés Par tant d’audace. On dérange les princes de l’ombre !
La mer pas en reste déroule ses plages musicales Chatouillant là un rocher, ici le sable assoupi Et flatte l’oreille somnambule du veilleur ébahi Penseur crédule de rêves inassouvis.