J’suis jaloux…
Je recueille
Dans ma main droite,
Le vent…
Courtisant de ton ombre,
Pour récupérer, les baisers de feuillage,
Les baisers parfumés de fleurs,
Mouillés de sagesse,
Qu’il traine avec lui, partout,
Partout où le soleil
Veut déposer ses lèvres
Brulants d’Amour,
Sur ta peau de nègès.
Li dyòlè, le vent !
Il m’a tout dit,
C’est ma main droite,
Il m’a tout dit de toi,
Tout de tes soupirs
Lorsqu’il touche les profondeurs
De notre calice d’ivresse.
Tout de son amour pour toi,
Ignorant, sans doute, que j’ai pour toi
Plus de faiblesses, plus de passions,
Et d’espérance…
Que son amour entre parenthèse.
Li dyòlè, le vent !
Il m’a raconté ses aventures
De kadejakè
Entre tes seins,
Et entre tes cuisses,
La dernière fois que t’as portée
Ta robe de collégienne.
Qu’il est idiot, le vent !
Je suis jaloux de lui,
Jaloux…,
… de mes mains
Parcourant ton corps chaud
D’Amour et de passions.
Chaud d’innocence.
Qu’elles sont chanceuses mes mains !
…qu’elles sont aveugles !
De tes perfections, elles ne voient,
Que ton corps de nègès,
Toi, fille de la miséricorde
Et du sourire,
Née sous les tropiques,
Fille d’Haïti,
Fille de Jacmel.
Je suis jaloux…,
…de ta robe,
Elle se rapproche un peu
Trop de ta peau,
Trop de ton corps.
Regarde-la …,
Elle s’enivre
De ta chaleur,
De ton parfum.