Le chaud été s'en va et s'éloigne de nous. L'onde amère clapote en frappant nos genoux; Le doux soleil couchant traîne le crépuscule. Nous aurions tant aimé que ce moment recule, Mais l'orange lueur qui pâlit l'horizon Veut que l'astre du jour retourne à la maison!
Alors que près de nous, mon amour, il pleuvine, Les froides gouttes d'eau, dans la splendeur divine, Réveillent lentement un mignon arc-en-ciel. Et je prends tout à coup un avant-goût de miel, D'un nectar revenant des forêts enchantées, Sur ta bouche attrayante aux lèvres aimantées.
Le chaud été s'en va et s'éloigne de nous. Ainsi vont s'achever le dernier rendez-vous Et les baisers si doux, imprégnés de délices. Car l'amour infini comprend des sacrifices Bien pénible des fois saison après saison. Le changement des temps amène à la raison.