Le coup de grâce tombe à l'instar du rideau Marquant le dernier acte assombri d'une scène. L'homme tenu captif offre l'âme en cadeau Àux esprits malfaiteurs pour alléger sa peine.
Il marche lentement vers l'avide bourreau Comme un fier toréro le ferait dans l'arène Attendant le rebond d'un furieux taureau. Ses pauvres yeux bandés, sur l'autel on l’amène.
Ignorant que l'enfer n'est pas un lieu nouveau, Plutôt une autre vie, aussi mauvaise et pleine De tourments, de douleurs et qui n'a rien de beau, il dit son dernier mot, poussant un cri : Géhenne!
Il serre fermement les yeux sous le bandeau Pour mieux cacher sa peur, son amour ou sa haine Et se débarrasser de la chair, son fardeau. Pressant les lèvres fort, il retient son haleine.
Genre d'exécution ? Il est mis au poteau. Au lieu de guillotine, autre façon vilaine : Il reçoit des soldats une balle au cerveau, Dans le reste du corps, en tout, une vingtaine.