Mon temps à moi, je ne le connais pas. Toujours ainsi, je le suis pas à pas. Impatient, il n'aime pas m'attendre. S'il m'appartient, je ne peux pas le prendre.
À la cloche de bois il est passé, Ce joli temps qu'une nuit a chassé, Aussi vite que l'an annonce l'âge, Surprenant les gens de mon entourage.
Ce temps, dit-on, ce temps si précieux Me regardant d'un air capricieux M'a chatouillé au seuil de mon enfance Où j'ai souri au bonheur, à la chance
D'être entouré de soucieux parents Dont les propos s'avéraient hilarants. Pourtant l'oubli que le passé provoque M'a effacé le tableau de l'époque.
Car sur le chemin de l'éternité, La vieillesse à pas lents m'a limité. J'entends déjà le tic-tac des secondes Se rapprochant des heures moribondes!