Quand mon cœur n'en peut plus, rongé par la souffrance; Quand mon corps s’affaiblit, mon visage pâlit, Je vais me reposer au lit de l’espérance, Livrer au doux sommeil que le rêve embellit, Mon âme et mes pensées.
Je me rends dans les bois, plaintif, tout en pleurant, Où vont se lamenter les âmes offensées. Je me rends sur la plage, et, debout demeurant, Mes yeux vers l’océan, mon regard dans le vide, Pour écouter le vent.
Meme parfois assis auprès de l'eau livide, Ma muse, mon amour, vient me dire souvent : « Mon poète chéri ! Ne verse pas de larmes. A chaque déception tu veux cesser d’aimer Mais pourtant me charmes ! »
Sa lyre entre les mains, elle veut m’animer. Sa voix me fait vibrer. Son souffle me caresse. Muse consolatrice ! Attends ! Ne t’en vas pas! Je n’ai que deux amours: au ciel une déesse, Une femme ici-bas!