" La rose blanche...", Inter chant: " Le réveil "
Dans Cordoue animée les ruelles dansaient,
Et grâce en fut donnée par les fleurs, les volets,
Les robes et chignons, attachés et dansant,
Virevoltant, s’ouvrant, comme on est au printemps.
Le doux cœur de la ville embaumait, ô ! parfum,
Le sublime nectar que l’on mêle au jasmin;
Et de l’arbre encor noir timidement sortait
Un bourgeon éclaireur, sous le courant des rais
Qui, au regard du froid, fontaine imaginaire,
S’écoulait sur Gaïa au sortir de l’éther.
De son antre fumant, le dos tremblant encor,
Un rongeurs minuscule à l’esprit moins retors,
S’essayait à sortir de son douillet terrier,
Pour y rentrer sitôt. Car déjà, bien luné,
El gato attendait sagement son festin,
Dissimulé au creux d’un panier: souverain.
Du spectacle au dessus quelques coudées plus haut,
Penché à sa fenêtre ô gentil passereau,
Le jeune ben Adam, l’esprit encor voilé,
Mirait un ciel naissant aux reflets safranés,
Essayant d’y trouver, en égaré pilote,
Un signe, un étendard, un guide pour sa flotte.
Car, tel un amoureux éperdu dans son trouble,
Son regard incarné lui mâchurait son double.