Ô donneuse de Gloire ! fait voler sur ton front Serein l’âme essoufflée de l’enfant du pardon, Jusqu’à la Madrassa. Et toi, ô Belle-Voix, L’amie des rossignols et compagne des rois, Fait briller le Logos, de part Juste-Coutume, Pour que l’hora en vain ne frappe pas l’enclume. Et toi aux larges flans fait croître en lui les fruits Infinis et suaves: Amour et Prophétie.
Le voilà qui déjà ayant escaladé La marche au marbre vert, d’un seul bloc découpé, Pieuse réminiscence à la sainte Ka’ba, Pour tout prieur passé par la porte As’Safâ, Arrive face au Cheikh absorbé par Le Livre; Le salut, corps prostré, front plissé, cœur bien ivre; Quelque Rak’a récite; puis rapide il se dresse. Le cœur tambourinant, il raconte, ô noblesse ! Le doux maître écoutait de la nuit le récit, D’un oeil complice et clair, ses pensées réunies. Mais quand la verte pouce eut tari l’hypocrène En d’ardentes paroles, sans qu’on ne les retienne, Le vieil homme, à son tour, d’un dessein supérieur, Car pour lui Clair-Eclat dévoila ses splendeurs, Révélait son pendant dans une parabole, Tel que le fit jadis Mathieu, beau rossignol.