L’avenue des Martyrs, partout grouillent des femmes Toujours à moitié nues, aux cheveux dépeignés Leurs mamelles tombantes, à des vielles femmes Lasses d’enfanter des meurt-faim du péché.
De Montsou à Bangui, c’est la même galère Fonctionnaires, étudiants, galibots ou planteurs Tout atteints du SIDA*. Hélas ! C’est la misère. Mais le patronat fait les yeux clos aux malheurs.
La faim. Du pain ! Du pain ! Crient-elles avec entrain C’est la révolution couvrant tout le terrain Et les hommes enivrés rendent eux-mêmes justice.
Sur les douleurs de Dieu, l’aube chérie surgit Avec le nouvel Homme, Ami de Jésus-Christ En parfait Démocrate, il tiendrait tête au vice