Accident de bricole
Oh! rage, Oh! désespoir, oh! vieillesse ennemie
N'ais je donc vécu que pour cette infamie ?
De six mois d’un arrêt de travail obligé,
Inactif dans mon coin, je culpabilisais.
Surmontant mes désordres, un matin j'entrepris..
D’accomplir quelques tâches, une échelle je gravis..
Ne pouvant au travail valider ma pitance,
Je justifiais ainsi de mon existence.
Dans la sécurité tout entier dévoué
Vers mon labeur, confiant, je me dirigeais..
Quand le traitre ustensile à l'ascension dévolu
Lâchement décida de n'en supporter plus..
D’une cruelle rosée, les patins s’humectant,
Ceux ci firent fi, du rôle antidérapant.
Par la loi de Newton tel la pomme je fus pris.
En moins d’un instant, sur le sol je m'avachis.
Mon fidèle poignet droit, à mon secours vint..
Evitant par la sorte que je ne fus atteint..
En d’autres endroits sensibles et oh combien vitaux..
Par le sol agressif montant à mon assaut
La douleur m’envahit, mais la honte aussi…
Aux pompiers fis-je appel, mon honneur tout contrit.
L’héroïque poignet, à l’immobilité,
De son plâtre entouré, dut bien se résigner.
Ce n’eut été rien si le psy de son état.
D’un acte manqué l’incident il qualifia.
C’est donc en plein désordre psycho-physique
Qu’en alexandrin je retrace l’historique
De cette période troublante où mon inconscient
Se rappela à moi par des actes violents
S’il est une chose à cela de retirer,
C’est bien qu’il ne faut pas, de fort trop s‘obliger.
Retournant donc vite à mes inactivités,
L’ordre de me reposer, je vais donc appliquer.
Déculpabilisant dans la sérénité,
Bannissant à jamais la rentabilité
Des tonnes de livres il me reste à découvrir.
Des ballades des musiques je veux bien m’en nourrir
De mon chat, humble félin, bien souvent je m’inspire.
Quand l’idée de me justifier vient m’envahir,
Mes amis ne me tenez donc pas trop rigueur..
Que mon exemple n’entame pas votre labeur..
Mes pensées affectueuses toujours vous accompagnent
Dans les frimas matinaux, quand le doute vous gagne