Je salue les vapeurs pourpres de l'Asie, Reflet d'optique ou bien paradis épicé, Les images oubliées trouvent leurs sosies, Un ange espionne ces vallons abandonnés.
A la soie de quelques vagues phosphoreuses, Tu préfères la faveur de l'appartement, Sinistre berceau de ces heures malheureuses, Lorsque la nature reprend enfin son rang.
L'aube nous promet une prochaine rançon, Entouré par l'immense rempart de l'azur, Le soleil impose sa tiède garnison, Des minarets s'érigent sous de bonnes augures.
Un curieux sentiment se distingue entre tous, L'agitation du miroir de notre passé, Ma princesse, je congratule ta frimousse, L'encens couvre ton corps plein de félicité.
L'étrange abîme du continent nous sépare, Ouvre-donc les volets d'un rêve ténébreux, L'Orient perlé touche les sables du Qatar, Une pointe de myrrhe, un climat plus nerveux.
Ultime prière d'une jeunesse indomptable, Dans tes bras d'icône, ma flamme se confond, Les prétentions du chagrin semblent redoutables, Le loisir de ta beauté touche mon lagon.
Tes yeux hantés par l'amour sont ma délivrance, Seule l'arabesque de tes lèvres t'idéalise, Ton sourire entame une nouvelle romance, Mon coeur demeure prisonnier de son emprise.
