Mon fils, mon fiston, écoute bien cette chanson, Je l'ai écrite pour toi, Pour que tu n'aies jamais froid, Pour que tu t'habilles de bonheur, Pour que tu n'aies jamais peur.
Ne te laisses jamais emporter, Par une brise d'amour, Ne te laisses jamais tenter, Par sa patte de velours,
Car souvent souffle le vent ; Dans les cœurs ruinés, Qui pour quelques instants, Ont cru au verbe aimer.
Ne réponds jamais à ses appels, N'écoute pas ses promesses, Que ses complices cruelles, Te répéteront sans cesse.
Il te mènera en bateau, Vers un île hantée, De chagrins et de maux, Et t'y gardera à perpétuité.
Ne crois pas les troubadours, Quand ils font ses louanges, Car le paradis de l'amour, N'est qu'un désert de mensonges. Tu y voyageras sans guide, Par une nuit noire, Et rentreras les mains vides, Trainant ton désespoir.
Je ne veux pas te voir souffrir, Comme j'ai souffert, D'avoir aimer à mourir, Une femme... ta mère.