Si près, mais déjà si loin, Telle une flamme brûlante, Tu m’éclaires puis t’éteins, Me laissant dans l’attente
Longue et sans fin de ton oubli. Impuissante je demeure et me plie, Etouffée, aux caprices de tes envies, Futiles notes d’espoir dans ma vie.
Triste est mon cœur qui n’arrive pas, Malgré l’évidence de votre silence, A battre sans de vous faire cas, Ignorant naïvement votre absence.
Depuis longtemps il a cru et rêvé, Se laissant trop vite emporter Sur les rives caressantes de l’amour, Croyant chaque fois y rester toujours.
De cette vie il n’a voulu voir que la beauté, Celle des cœurs et de leurs vérités. La vôtre lui fut douloureuse et il pleure, Tremblant devant le froid de votre cœur.
Des mots je vous écris encore, Alors que ma raison me crie si fort : « Oublie-le, le printemps est mort, Il est trop tard pour ainsi éclore ! »
Obéissante, je relève les pétales de mon cœur, Dressant autour de moi cette fragile barrière Qui saura me retenir pour l’heure Contre la tempête de mes prières.
Est-ce vous qui m’avez inspirée ? Ou mon cœur réveillé qui, affamé, S’est nourri sans compter De ces plaisirs retrouvés ?
Merci d’avoir traversé ma vie, Et d’avoir ouvert sans bruit Le secret coffret de mes sentiments, Caché trop loin par un ancien amant.
Ainsi notre histoire se finit, Laissant derrière elle Le goût sucré des joies amies Et le parfum suave de l’interdit.
Vous fûtes réel et pourtant si lointain Que j’aime croire que je vous ai rêvé, Vous fûtes si cher mais pourtant si vain Que j’aime au graal d’amour vous comparer.
J’ai prié mon cœur de ne plus vous aimer... Il m’a dit que ma raison ne pourrait l’emporter. Alors je vous garde près de lui mais espère Demain retrouver pour un autre la joie de plaire.