Verre brisé, cristal ou simple verre blanc mais savoir savourer chaque morceau éparpillé sur le sol comme ces éphémères moments Tranquilles de la vie. Au son merveilleux ou au cri strident d'une émotion Divine ou bien cruelle, partagés ou solitaires ces instants là ne s'évaporent pas dans des moments flous où règne l'éclat trop terne d'une apostrophe. Dans ce brouillard insolite se dessine l'image personnifiée De la détresse, à l'aube où luit le soleil sur cette terre sans complexe, Sans fausse pudeur s'exclame un avenir moqueur. Cette guerre froide qui broie inlassablement la mélodie des jours heureux, Ces heures sans saveur perdues à jamais dans le gouffre du temps qui ronge seconde après demie seconde la certitude d'exister, cette pureté oubliée pleure dans ce présent trop lourd. L'incertitude, cette gangrène audacieuse s'infiltre sans faire de bruit dans le lit de la vie. Ce sont simplement des lettres posées sur du papier mais pourquoi Rechercher plus loin la noblesse des mots lorsqu'elle est là à portée de la main. Parfois en soi, quelque chose se brise comme ces verres éparpillés sur ce sol. Le signal d'alarme, Quelques larmes échappées d'un sourire meurtri et même si c'est une folie cet oubli de la vie, il faut savoir s'enfuir pour mieux revenir. Si le sang de la peine heurte vos veines ne le laissez pas jaillir car quelque part vous avez laissé une trace. Et laissez-vous bercer de tendres illusions Où viendront s'échouer les pleurs de la moisson du temps. Alors les rides du bonheur effleureront votre front d'une frêle caresse et se laisseront mourir comme un bruissement d'ailes gémissant au gré du vent. Et renaîtra la douce brise de la mousson d'antan où perleront les astres du destin.