Hommage
Joyau que gardent timidement les monts de l’atlas,
Terre de mes racines,
Berceaux de mes pères et de mes grands pères,
Aujourd’hui je t’envois mon salut.
Accepte le je t’en supplie,
Puisque ni les pages ni les recueilles,
Ne suffirons pour chanter tes louanges,
Ni même pour célébrer ta gloire.
Les cris de ma voie semblent sourds,
Le regard de mes yeux aveugle.
Seuls mes doits savent décrire,
Le chant que ma voie refuse,
Et la beauté que mes yeux négligents.
Mes phrases, seul un amoureux sera comprendre,
Mes mots, sans dictionnaire n’auront aucun sens,
Puisque ma terre cultive les paradoxes.
Sa beauté est faite de rudesse et de sécheresse,
Ses hommes de granit et d’or.
Le ciel couvre ma terre :
La nuit, d’étoiles…
Qui l’enveloppe de milles magies.
Le matin, du soleil…
Qui l’éclaire de milles feux.
Les montagnes protègent ma vallée,
Tels un guerrier toujours sur ses gardes.
Et lui donne le sentiment de sécurité,
Depuis la nuit des temps éprouvé par ses habitants.
Belle exemple d’une symbiose homme, nature.
La terre scintille d’une lueur sans égale,
Et donne à mon village beauté et éclat,
Tels ses femmes qui ornement,
Le noir de leur habit,
D’argent, de cuivre et de perles.
L’arganier est le flambeau de mes aïeux.
Arbre sacré,
Transmis de père en fils,
Avec l’ordre de ne jamais laissai,
Mourir ou s’éteindre la flamme.
Les hommes on migrais ma terre,
Par nécessité, par obligation.
Mais retourne,
En pèlerinage chaque été,
Visité les saints, accomplir le devoir…
Lieu magique où sont semés les paradoxes,
Terre de mes racines à qui nous offrons nos hommages,
Un peut de ce qu’elle mérite,
Une petite mémoire,
Quelques lignes …
