Le cochon est un animal qui ne pense qu'à manger Dans les tissus d'absurdité Je crois que ce poème est le plus laid Les révolutionnaires de la marche de la pensée Les cibles de la nuit dans la guerre Le cochon sous un noisetier Passa des jours sans grogner Agir demande des armes pour inventer L'imaginaire des pieuvres de la mer, Parfois les sirènes piochent des mots dans le désordre Le drapeau bleu blanc rouge, Les éléphants de mer dérivent dans les vagues Les narvals rejoignent les poissons, Je ne voudrais pas que l'on croit que l'océan, Que la plume soit vide du sens des rires, Car la fin du jeu est proche. Le cochon rêvait dans la nuit C'est l'irruption de la reine nue C'est l'automne dans tes yeux amoureux. Le cochon savait qu'il faisait chaud Il se roulait dans le foin son grouin en avant La réaction du monde se divisait On tranchait les têtes des révolutionnaires Le cochon se frottait le ventre Puis le rois fut coupé en morceaux Le cochon ne voulait pas prendre position Ainsi la vie des morts n'avait plus d'écorce La mort avait parlé plus fort dans le sang Des corps de la nuit verticale Les avions roulaient sur les tambours Les accusations, les fléaux, le peuple en souffrance Les errance de la mort, la mort se pavanait La mort piétinnait les corps avait-elle raison ou tort? La mort faisait sa sale besogne, solitaire amoureuse, Le cochon continuait à avoir faim.