Voici l’étoile qui devient lune Elle joue, elle avale une plume Elle clignote à l’instar d’un crayon Qui joue, qui court comme un champion De l’écriture fluide et translucide Légère comme la liberté des airs Où les oiseaux se cherchent languides Pour raconter des histoires acides Celles de la vie, de la mort Des corps qui chantent vers le nord Celles des animaux qui possèdent du flair Qui ressentent les vives émotions Celles des horizons crus de nos pulsions Lorsqu’un être s’en va au loin Abandonné, qu’il est long le chemin Dans ce pays imaginaire de prisons Cet éloignement parfois nous laisse coi La tristesse submerge notre désarroi Mais nous savons que le visage dans la neige Nous parle par la robe d’une cloche Lorsque nous pensons à ce visage proche Ding dong, ding dong Bonjour le monde C’est toi ? Oui c’est moi. J’adore ta joie.
Voici l’étoile qui devient lune Elle joue, elle avale une plume
Qui s’éloigne dans la nuit de larmes Après cette évasion qui nous désarme Notre cœur écarlate éclate dans le vent Mais la vie coule en nous, belle rivière Malgré le noir des cailloux mouvants Notre vie est une rivière de paupières C’est l’énergie de cet être humain Qui nous chérit dans le chant du matin Le gris qui se brouille dans les nuages Nous porte avec l’énergie de son image Cette fougue nous ravigote C’est le sang chaud de la marmotte Qui remonte entre les mottes De cette herbe grasse chargée de soleil Qui éclabousse nos orteils Marmotte devient une lune Dans l’azur riche des plumes…
La marmotte s’endort puis se réveille en nous Amie douce pour nos genoux, nos choux, Nos hiboux, nos bijoux, nos mots doux La vie est là malgré tout. La vie, ça vaut le coup.