Jour et nuit la mélancolie Suivait les reflets de mon âme Sinueuse et vagabonde sous mon crâne Serpent de flamme de ma folie
A l'Université je me lamentais, Près du dragon chinois je pleurais, Butte Montmartre au milieu du monde Je me sentais seul dans ma tombe.
Dans la Basilique de Saint-Denis Ma nervosité maladive trouvait son nid, Dans la nuit mon esprit sifflait, Sirène d'un bateau du fleuve agité.
Je ne pouvais calmer mon angoisse morbide Je ne pouvais animer mon corps livide. En prenant position sur la place du tertre Je rêvais comme un mort voulant paître,
L'âme brûlée par la dépression Je partageais les fruits de la moisson, Avec les rayons du soleil amer Avec l'éternité des pleurs solaires.
Photons sur les cendres du jour, Je donnais, mais jamais je ne recevais, Trop de chagrin sur le labour, Chat oriental au gris alpagué.
Au diable la mélancolie des rêveries Dans l'impétuosité des parélies, Celui qui rebondit dans le malheur Prouve sa valeur.