Partir toujours pour le plaisir Ne plus penser, se laisser dériver Oublier dans les montagnes noires Le train lointain des grandes foires
De ce temps qu'il faut délaisser Là bas tu n'es plus qu'une silhouette Petite femme aux ailes de chouette Prends rendez vous avec la lune
Plus besoin de plume Partir, suivre le chant des cascades Les longues courbes des chansons blafardes Les sentiments n'ont plus leur place Ils s'épuisent sur une lumière lasse
Disparaître au bout du monde Là bas sur les chutes d'une rivière Alexandrie, Babylone, senteur des hivers Horizon décalé sur le temps des affaires
Destination, pulsion des orages infinis Dans l'autre univers aux effets de l'enfer Pas besoin de faire resurgir ma folie Les ogres passent dans le jardin vert
Partir pour un voyage lointain Les larmes coulent sur mon sang De faune, de lutin, de gitan Guitare perçée par le biais du chemin
Partir, ici la mollesse nous assiège Dans un territoire de neige Fonçons, oublions les sortilèges Dans une transhumance du siège
Là bas, le monde n'est que plaisir Partir, partir pour ne plus revenir Enfin effacer le lieu de naissance Pour que la lumière recommence
De là haut les anges me parlent de toi De ta silhouette aux ailes de chouette Rien n'avait la couleur de ta voix Tu es la couleur de la fête
Je reviens vers toi Je sais que sans toi La vie n'a plus de sens Tu es le bonheur que j'encense