Et tu t'endormiras, ô enfant du malheur, alors que la lune S'éléve Le fiel amer de la vie se répandra sur le sol Tu dors, Gardien du monde ? Mais vois ce que ton abandon a Causé Et le nouveau-né se léve, arpentant le désert Ses chaussures sont la pluie Sa veste les nuages Gardien, tu laisses tes portes se fermer, et c'est L'Univers qui sombre Et l'enfant ne grandit pas, il reste dans son éternel rêve A qui parler ? A qui dire les mots que tu veux entendre ? Tu te rassures tout seul, fils du chagrin, mais l'obscurité Gardien des hommes, gardien des coeurs ! Qu'as-tu fait ? Tu cours réparer tes fautes, mais déjà, l'enfant s'endort Il ferme les paupiéres, et laisse le doux vin de son Existence Et tu t'endors, ô enfant du malheur, et la lune célébre son Apogée Emportant avec elle les derniéres traces du fiel amer de la Vie