Le ressac, Les pins, à fleur de colline Allongés dans leur chagrin.
Lassitude oblige, Je me sentis l'un des leurs.
Dans le silence marin On ne sait jamais vraiment Si l'on reviendra indemne, Tant la grève vous confit de sa peine.
Janvier a œuvré; Pour que le mois dont personne ne connait le nombre de jours Joue de mistral et de vent d'Est entre ses doigts. Habile donneur de cartes D'une partie qu'on ne peut que perdre.
Des traces dans le sable vite effacées Par une vague un peu plus audacieuse Nous changent en silhouettes En ombres même. Comment alors, revenir sur ses pas?
Quand bien même les saisons reviennent, Marcher seul sur les plages d'ici Vous rappelle d'une voix triste et pourtant ferme Qu'au grand jamais Vous ne serez le même.
Il suffit d'une seule fois, D'une unique partition de vagues innocentes un hiver Pour avoir son nom gravé sur ces rochers mortuaires En lettre de sel, en algues mortes, en complaintes de gabian Dans cette mer d'huile faite caveau Où la place ne manque pas.