A la vue d’une rose Chacun veut y mettre son nez. Qu’un doux parfum s’impose Et toute pudeur est abandonnée !
Un met délicieux est servi Et chacun tente d’y mettre la main, A la gourmandise asservi, On vous dira que c’est humain !
Au loin, la mer aperçue, Met en émoi les petits enfants. D’impatience piaffant. Tant de plaisirs en un instant conçus.
La mer est notre lointain berceau, Bien antérieur au jeu de cerceau. Dans nos gênes son empreinte est présente, Qui inconsciemment nous hante.
Une sublime musique entendue, Par hasard, comme venant des nues. Et votre souffle retenu, Profondément vous tient ému.
La vie accordée aux hasards, S’épanouit aux grès des vents, Et s’accroche dare – dare, Destin heureux ou décevant.
Et chacun veut laisser Une empreinte d’une vie qu’il croit Exemplaire, ou chemin de croix. Pour son égo caresser Dans une biographie qui n’intéresse que lui !
Dans le pot de confiture, Si on y met le doigt, Le dénouement est sûr. Le fond bientôt on aperçoit.
A la vue d’une rose Chacun veut y mettre son nez. Qu’un doux parfum s’impose Et toute pudeur est abandonnée !