Quand il reviendra. Elle ira vers lui. Tout éblouie. Elle lui tendra les bras.
Je resterai stupéfait. Foudroyé, interdit. Jaloux, mordant comme un loup.
Quand le printemps De fraîches senteurs parfumé Fera vibrer le bout de son nez. Je me sentirai abandonné. Mis sur la touche Honni des baisers de sa bouche.
Ses câlins seront pour les fleurs Les chatons des noisetiers. Le mois d’avril tout entier Aura tout son cœur. Rhododendrons, Glycine Blanche aubépine Auront tendres lèvres purpurines Sur leurs soyeuses étamines !
Me faudra-t-il attendre Le mois de décembre ? Afin qu’elle revienne Mettre fin à ma peine ?
Quel dommage de n’avoir du printemps Cette vertu éternelle De renaitre tout pimpant tout neuf Comme un oisillon au sortir de son œuf.