Athéna, charmeuse aux yeux pers, Sourit au naufragé des mers. Pour une absente on désespère; Face au regard le charme opère. --- Me captive la voix chantante… Les jambes se montrent tentantes. Quand l’œillade se fait douceur, L’espoir renaît au fond du coeur. --- Inanimé sur le rivage Après la tempête sauvage, Soudain je retrouve l’espoir Au bar où je vais te revoir. --- Pour chasser l’effroi délétère, Tu me tends un godet de bière. En toi je prends tant confiance Qu’il me plairait qu’on nous fiance ! --- Veux-tu réchauffer en ta chambre L’évadé du blanc pays d’ambre ? Circé m’a tant ensorcelé Qu’il faut beaucoup me consoler ! --- Est-ce la fin de cette errance ? Je crois entendre le silence ! Que ma nuit la plus merveilleuse Sois ton oeuvre, belle enjôleuse ! ---- (printemps 2000) ---- Raymond Delattre