On rit, on rit, tout son soûl à cœur joie Du chemineau infortuné qu’on rudoie, Du détenu las qui, malgré lui fossoie, Du dilettante imprudent qui se noie, Du miséreux orphelin qu’on poudroie, Du monde archi vicieux qui guerroie, De l’éploré qui piteusement larmoie, De l’étranger éreinté qu’on fourvoie, De l’astuce malhonnête qu’on déploie, De l’éthylique invétéré qui louvoie, De l’employé désespéré qu’on renvoie, Les larmes qui chaudement ondoient Sur les visages piteux qu’on nettoie Sont-elles risibles ? Encore aboient Vos mures bouches aux lèvres de soie ! Ah bons rieurs, vos dents flamboient ! Si c’est votre délice, riez, gaies oies.