Tu es allée si loin, Perdue dans la brume De ton peu d'être, Si loin... Du côté de l'absence, Que, hors de l'eau, Un rêve rebondit Dans l'abandon de toi, Dans le dépouillement de toi.
Te débattant, D'instant en instant, Crispation du temps, Images du devenir, Nul retour en arrière N'est plus susceptible, Désormais, de suspendre Le cours de ton destin.
Ton visage, tache de lumière Parvenue au seuil De la disparition, éclat d'une jubilation Tétanisant la nuit du ciel, Un regain d'existence l'habitant, S'étonne de ton propre arrêt.
Et, dans le fracas d'un orage, Le force de la pluie battante Sonne le tocsin intérieur De ta présence dérobée.