Je veux aller vers un pays Neuf Où la mort n’existe pas Où je n’ai pas encore, plantée, La graine des corps Qui réclament attention et mémoire Pour continuer leur vie de morts Où les rues ne soient pas peuplées d’absences Qui me font trébucher chaque fois Partir à la renverse Dans les années Je ne veux plus Lire sur le visage des vivants Cette trahison Je suis revenue Mais vous ne m’avez pas attendue Là où je vous avais quittés Il me faut vous retrouver Dans les remous de l’avenir Qui ramènent souvent très loin Un coucher de soleil La ligne d’un profil Un regard Qui font revivre la jeunesse du monde Alors je pourrai à nouveau m’arrêter Et peut-être encore Aimer