Les femmes subissent attentives les fers Prodigieusement belles dans leur corps opaline En secret des petites prisons éphémères Elles tricotent les maillons de la paix cristalline
Et les prunelles des fous qui s'enivrent de larmes Ils s'alignent comme des planètes autour d'une absence Les yeux après le bruit, sans regards et sans armes Ils s'affaissent en souffrant les dernières fulgurances
Les enfants vibrant de vitalité dans les ventres Sous les coups violents de la réalité en reproches A force de chuter en silence sous les centres Cachent leurs sourires d'amour pur dans leurs poches
Les fleurs ne crieront pas le cri du dernier soir Elles déposent en chantant l'humus dans les berceaux Avec la beauté comme unique étendard Elles sifflotent éternelles derrière les échafauds
Les carnages du monde dans le corps Les héros de la terre s'accrochent Les regards rouges vers l'horizon Ils s'écrasent en hurlant à la vie