Betty, ô Betty ! Je suis si triste ce soir De ne pas t'avoir rencontrée aux années d'or Où ta jeune beauté d'artiste sonore Eclatait aux yeux des messieurs venus s'asseoir
Au cabaret offrant blondeur et jambes nues Que tu agitais en claquettes ingénues Pour une longue tournée aux Amériques Du Concert Mayol en revue authentique :
Yvette Baheux devenue miss Betty Mars Par le seul voeu d'un passant aimant la danse Au milieu d'inconnus nombreux et de garces Lorgnant sur tes seize ans vierges de transe
Dont tu te moquais d'une larme sous mouchoir Avant que la scène t'adore vingt-cinq ans Puis te jette sans remords d'un trait obscène Par fenêtre sur le béton sans alarme.