Et ses roses de Malmaison, Joséphine Oublie le temps en un parfum qui s'affine De saison en saison, chagrin et pâmoison Parmi ce lieu secret qui semble une prison ;
Là, agenouillée sous un chapeau de paille À rubans qui la fait simple paysanne, Elle transpire avec un doux œil canaille De temps en temps sous un rire d'artisane ;
Dans Malmaison qui repose, Joséphine Délaisse là tout ce qui la turlupine Pour, à foison, une brassée jaillissante Qui pleure sans cesse le soleil en sa pente ;
Las ! Le jour descend, il faut rentrer au château : Chandelles attendant en vain Bonaparte ; Il est absent, ailleurs. Il se lèvera tôt Pour combattre Jules le Romain ou Sparte ;
Les ombres errent en ce château de Malmaison Qui s'empoussiere là depuis tant vide saisons. Comme moi, venez-y trouver votre maison : Homme, en ce lieu, pas de funèbre oraison !