Si Baudelaire m’avait rencontré, Il se serait plaint de mon exactitude A devenir cet usurpateur incube Qui regarde le silence insensé De nos vies sans certitudes Où nous sommes coincés dans des cubes
Jamais au grand jamais je ne serai Cet avatar au regard incertain Qui grivoise mes sens Comme on donne un soufflet Sur la tranche de la main Pour que chacun en pense…
Ah toi et tes retours en arrière Comment peux-tu nous dire Là, maintenant, sans ambages Qui nous sommes dans cette clairière Où l’ultime raison à prédire Est de tourner la page…
Petit chemin faisant Je te tends une pogne Pourras-tu la saisir ? Je me sens fainéant Mais à la porte on cogne J’ai peur du devenir...
Ton songe est un calvaire Ma vie est sacrilège L’autre est encore bien plus Que l’entre-choc de deux vers Où ton reflet n’est que le siège De ma petite vie sans plus...
Bonsoir à tes adieux Cela ne veut rien dire Je me sens malheureux Ne croyant plus en dieu Et prêt à me médire En reniant les cieux…
Sur une fleur du mal et un spleen de Paris Les paradis artificiels m’ont convié Vers d’autres horizons Où je tiens le pari Deviendrai-je donc envié ? Je te laisse l’oraison…