Ils te disaient balourd. Moi, je t’ai vu Traverser la rue, Le regard tourmenté De pesantes pensées. Je t’ai souri. Sur ton visage a fleuri La plus émouvante des joies. Je ne sais pourquoi, Devenue fébrile, Je guettais, hâtive, Chaque matin, ton passage. Je pouvais suivre sur ton visage L’amour qui grandissait Pour moi, qui t’attendait. La seule qui avait osé, De toi, s’approcher. Placé là par le destin, À seule fin Pour nous, de trouver L’amour, à nous destiné