Le vent pleure et gémit, Infiltre ses coulis Dans les demeures calfeutrées. En passant par la forêt Arrache les dernières feuilles, Obligeant les écureuils A se cacher. Dans sa course effrénée, Eparpille les graines, Semence prochaine Pour les jardins au printemps. Se calme un moment Et repars de plus belle, Poussant dans le ciel De gros nuages noirs Qui ont perdu tout espoir D’aller là où bon leur semble, Et finissent par se répandre En rideau liquide Grossissant les rus tranquilles. Sa colère monte. De plus en plus il ronfle. Au dessus des sapinières Siffle comme une vipère Puis ralentit et file en douceur, Entraînant quelques fleurs Qu’il dépose à la surface De la rivière, comme une dédicace.