Sur un échiquier aux effluves fétides, Déambulent, peinant, des pions condamnés; Les lugubres cases aux couleurs surannées Recèlent des tombeaux pour ces âmes candides.
Les hordes élancées dans ce combat sordide Obéissent sans geindre, aux princes obstinés; Et tels des fantoches ou des gueux avinés, Valsent puis chancellent sur les cases putrides.
D'effroyables clameurs tonnent avec vigueur Lorsqu'éprit d'insolence et d'une intime ardeur, Le cavalier noir abat l'armée d'albâtre.
Les cadavres gisant sur le sol méphitique, Regagnent tour à tour leurs places endémiques; Les despotes béats ont l’âme bien folâtre.