Sur le port, comme un ample nuage de pluie, Le soleil incarnat, larmoie sous le ciel gris. Une crinière d'écume escorte les lames Acculées par le vent que nul ne diffame.
Les vaisseaux oubliés, teintés d'azur et de fer; Las, reposent en ce port humble et silencieux. L'un s'en va en chancelant sur les flots houleux, Les autres restent sourds au souffle du vent fier.
Comme des fantoches, les vagues possédées, Pourchassent le vent et sa course débraillée Puis viennent se briser sur le roc acéré.
Sur le port, les vagues chantent leur mélopée. L'étoile esseulée, à l'arrivée de la nuit, S'affaisse dans l'éther et se perd dans l'oubli.