Étais ce soir, nuit ou matin ? Dans l’indifférence d’un petit rade Qu’il fuma son premier joint Peut-être par manque de camarades
Tandis que son esprit fuyait au loin Son cœur esseulé battait la chamade Ce n’était pas matière à faire le point Ni même par esprit de dérobade
Peut être simplement à dessein D’oublier le temps d’une escapade Ce monde cruel ou seuls les requins Peuvent encore échapper à la noyade
Ignorant, à cet instant, l’accoutumance du besoin et les prémices d’une interne débandade Qui désormais chaque lendemain L’inciteraient à renouveler cette incartade
Il prenait lentement le chemin Au hasard de ces nocturnes ballades Qui le mènerait vers un funeste destin Seule issue pour ce pauvre nomade.