J'entends le nuage bleu qui m'emmènera. Les fanaux du carrosse de cristal grésillent Les brumes du passé, dansant un nouveau pas Et Le Cocher montre vos lumières qui brillent.
Pas un ne manque dans cette arche colorée; Ici sont libérées toutes les âmes nées. Pourquoi avoir vécu dans l'ombre des pensées ? Sains sous nos cires nous sommes tous embarqués.
On dépasse sans effort les années-lumière, Érudits par les martèlements des prières, Que récitent, en chœur, ceux qu'on prenait pour Dieux !
Nous voilà bien immortels sans aucune croix. Quel plaisir d'avoir fini mon chemin sans foi. Il faut aller chercher ceux qui partent aux cieux.