merveille que tous ces tons de verts après le noir et blanc d’hiver au sol aux arbres aux arbrisseaux sous les coups de magiques pinceaux merveille que tous ces petits fruits vermeils que l’été va suspendre partout pour les faire mûrir au soleil sur des feuillages aux reflets doux
merveilleux ce lac un matin d’été encore endormi sous le jour naissant à contempler recueilli et habité par une mystérieuse présence une silencieuse magnificence figeant le temps dans le présent
merveilleux mille fois plus merveilleux que ceux qui fleurissent au pays d’Alice les iris et les lis sépales et pétales étalés pour offrir le grand style de leur gracieux pistil chef-d’œuvre composé d’un peu d’eau et de terre et surtout de lumière merveilleuse dans son périanthe la fleur à la fragilité provocante et plus encore dans sa beauté la femme dans sa féminité
merveilleux cet enfant qui prend forme dans le ventre d’une femme qui sait sans l’avoir appris comment devenir un homme qui fait sans l’aide de personne et sans un seul coup de main ce que nul ne peut faire construire un corps humain
merveilleuse que la vie et merveilleux d’avoir encore deux yeux pour la voir un cœur et un cerveau pour s’en émouvoir bonheur assurément que l’émerveillement