Il voulut du temps, connaître sa nature Son origine, son mécanisme, son futur. Il courut, en rêve, aussi vite que la lumière Passant d'un univers à l'autre, sans repère.
Il expliqua les phénomènes un à un. Mais il y en avait tant, dans ce jardin, Que sa main tâtonnant finit par trembler Avant d’inventer la présence spontanée.
Dans ses long cours oniriques Il brasse les logiques magnifiques Et fait exploser à la face du monde Cette origine que l’on souhaite féconde.
Même dans sa vie, ce temps optimisé L’emprisonne dans ses projets insensés. Alors bien vite son désir prend le relais Et sa passion exige un temps sans délai.
Usé de trop combattre, vers lui se tourne. Est-ce ce temps un objet en dehors de soi ? Est-ce ce temps une chimère dans sa foi ? Tant de fois, il renvoie qu’à la fin il ajourne.
Son chemin, il contourne et un secret Se fait jour, le temps est du présent Aussitôt, il comprend que se crée En conscience l’origine de son temps.
Aussi grands que seront mes désirs, C’est un sourire qui deviendra soupir. Aussi grand que vivre au présent sera C’est un soupir qui cèdera au sourire.