Si ce n'est pas l'amour, quel est ce sentiment ? Et si c'est bien l'amour, quelle est donc cette chose ? Bonne, pourquoi ce mal âpre qui m'indispose ? Et mauvaise, pourquoi ce doux contentement ?
A quoi bon persister dans le gémissement Si c'est de mon plein gré qu'à ce feu je m'expose ? Et me plaindre, à quoi bon, si la douleur enclose se passe, pour agir, de mon consentement ?
Captif de cet état harcelant qui me marque Et trompe ma raison, je suis comme un barque Sans mât, sans gouvernail, perdue en pleine mer.
Condamné à errer, privé de ma sagesse Et, de ma volonté, constatant la faiblesse, Je grelotte en été et transpire en hiver.