Tu as trop de valeur pour que, moi, je t'acquière Et d'ailleurs, sur ce point, tu es bien renseigné; Non, je n'ai, sur ta vie, aucun droit assigné, Le don de tes vertus à lui seul t'en libère.
Un refus de ta part me mets dans la misère, Ta richesse, comment pourrais-je la guigner ? De te laisser aller, je dois me résigner Car le pouvoir sur toi, rien ne me le confère.
En te donnant à moi, tu as mal présumé De tes talents ou bien m'as-tu surestimé; Il est temps maintenant d'exposer la méprise,
Ton regard dessillé peut voir la vérité : Je ne t'ai possédé, tel un roi enchanté, Que dans un rêve heureux qu'un brutal réveil brise.