Qui a des rêves d’îles Uniques ou tranquilles, Mystères entrouverts, Doit aller voir Venise, Fragile et belle frise Entre montagne et mer.
A l’abri de sa digue, Près des darses que briguent Des pétroliers ventrus, Les eaux de la lagune Possèdent quelques unes De ces perles écrues.
Au cours de son histoire Jalonnée de déboires, Chacune s’est dotée D’un caractère propre, Agissement impropre A l’uniformité.
Loin des clichés simplistes Que l’on prête aux touristes, Il faut se proposer De sillonner en barque Les moult chenaux que marquent Des pieux fossilisés.
Il faut, sur les eaux vertes, Faire la découverte De ces étrangetés, Ces antiques rivages Qui ont, au cours des âges, Fait briller la cité.
Certaines sont fameuses, Les îles besogneuses Encrées dans le présent, Foyers de dentellières Ou de souffleurs de verre, Repères d’artisans.
D’autres sont plus paisibles Où s’étudie la Bible Avec attachement, Les îles monastères Où encore des frères Méditent sagement.
De l’île basilique Où la vermeille brique S’unit au marbre blanc A l’île cimetière Où dorment sous la pierre Tant de vieux résidents,