Tu peux bien te vanter de ton indépendance, Toi dont l’éternité est l’unique horizon, Mon âme ; un sourcil brun te tient dans sa prison Et pour un seul cheveu, tu es toute obédience.
Toi, mon esprit jadis maître de ta prestance, Qui, de la liberté, était au diapason, Un visage sévère a soumis ta raison, Qui de plus te regarde avec indifférence.
Intraitables tyrans au caractère altier, Des yeux, des mains, un rire assiègent sans pitié Mon pauvre cœur en feu mis à mal par leurs armes.
Je ne puis espérer le moindre réconfort, Insensibles qu’ils sont à mon funeste sort Et fiers de leur victoire autant que de leurs charmes.